Le paysage des start-up connaît une mutation profonde à l’aube de 2026, où innovation technologique, préoccupations sociales et enjeux économiques se conjuguent pour redessiner les contours de l’entrepreneuriat. Portées par l’intelligence artificielle, la greentech, la silver economy et des modèles économiques renouvelés, les jeunes entreprises doivent naviguer dans un environnement à la fois porteur de promesses et de défis, notamment à cause des évolutions réglementaires récentes. Face à ces transformations, se tenir informé des tendances émergentes et comprendre les facteurs-clés de succès devient indispensable pour tout entrepreneur ambitieux.
Les investissements massifs dans le numérique, les nouveaux besoins sociétaux et les changements budgétaires impactent directement la capacité des start-up à innover et à se développer. Des exemples français reconnus comme Swile, Qonto ou encore Back Market illustrent les stratégies gagnantes qui s’appuient sur l’intégration technologique, l’inclusion et la création de valeur durable. Comprendre ces dynamiques est essentiel pour décrypter l’avenir de l’écosystème entrepreneurial en France et en Europe.
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Les tendances technologiques incontournables des start-up en 2026
En 2026, la course à l’innovation technologique ne faiblit pas, mais elle gagne en maturité et en diversité. L’intelligence artificielle reste au cœur des préoccupations, mais la manière dont elle est intégrée dans les modèles commerciaux évolue. Les start-up françaises telles que Alan et Doctolib démontrent comment l’adoption de solutions IA améliore l’efficacité opérationnelle tout en offrant une meilleure expérience client.
La transformation digitale est plus qu’un atout : elle est une nécessité. Les start-up investissent dans des outils de pointe comme les modèles de langage de grande taille (LLM) pour automatiser les tâches répétitives, innover dans l’analyse de données ou offrir des agents conversationnels pertinents. Cette intégration ne se limite plus à l’IT, elle touche aussi les fonctions commerciales, marketing, voire la gestion des ressources humaines grâce à des plateformes intuitives comme PayFit ou Swile.
L’intelligence artificielle au-delà de la simple automatisation
Ce n’est plus une nouveauté de dire que l’IA bouleverse les méthodes de travail, mais en 2026, son rôle dépasse la simple automatisation. Les start-up utilisent désormais l’IA pour co-créer des produits, anticiper les tendances du marché et personnaliser les offres à grande échelle. Par exemple, dans le secteur de la santé, des acteurs comme Alan exploitent l’IA pour améliorer la prévention et personnaliser les parcours utilisateurs, tandis que dans la finance, Qonto optimise la gestion des flux grâce à des algorithmes sophistiqués.
Les investissements abondants dans l’IA lors des dernières années, notamment dans les data sciences, permettent à ces entreprises de bénéficier d’une flexibilité sans précédent pour répondre aux besoins évolutifs des consommateurs. Pourtant, ce champ reste exigeant en compétences, ce qui pousse les start-up à chercher des talents rares alors que la concurrence s’intensifie.
La Greentech, moteur d’innovation et d’investissements
L’urgence climatique révolutionne l’approche entrepreneurial. La greentech, longtemps associée au greenwashing, s’ancre véritablement en 2026 dans des segments rentables et crédibles. Les chiffres le confirment : les investissements dans les énergies renouvelables dépassent les 3,2 milliards d’euros et l’économie circulaire attire près de 1,8 milliard d’euros, un indicateur fort de la confiance des investisseurs dans ces secteurs.
Les start-up qui proposent des solutions innovantes en matière d’efficacité énergétique, gestion durable des déchets ou technologies propres réussissent à se différencier. Par exemple, des projets issus de l’incubateur Station F encouragent la collaboration entre pionniers du numérique et spécialistes de l’environnement, favorisant l’émergence d’alternatives durables adaptées aux marchés internationaux.
Secteur
Montants Investis (en milliards €)
Focus
Énergies renouvelables
3,2
Transition énergétique, production décentralisée
Économie circulaire
1,8
Réduction déchets, recyclage innovant
Santé numérique
2,5
Télésanté, prévention personnalisée
Modèles économiques innovants et nouveaux business models en 2026
La transformation profonde des attentes des consommateurs, couplée à l’évolution technologique, conduit les start-up à revisiter leurs modèles économiques. En 2026, l’abonnement s’impose dans des secteurs aussi variés que le bien-être, la mobilité ou le matériel connecté. Ce modèle, consolidé par des acteurs comme Back Market, prouve sa pertinence pour générer des revenus récurrents et fidéliser une clientèle exigeante.
Les marketplaces spécialisées gagnent aussi en popularité, notamment dans le secteur du luxe circulaire, comme l’illustre Vestiaire Collective. En capitalisant sur la confiance, la qualité et la personnalisation, ces plateformes redéfinissent les notions de consommation responsable et d’engagement client.
L’abonnement pour une croissance durable
Le succès des start-up basées sur l’abonnement repose sur plusieurs leviers efficaces :
La prévisibilité des revenus qui facilite la gestion financière et justifie l’investissement dans l’innovation.
La fidélisation client par des services adaptés et personnalisés.
La réduction des coûts via des cycles continus d’amélioration et de maintenance.
La création d’une relation durable entre la marque et le client, renforçant la notoriété.
Cette approche séduit particulièrement dans les secteurs de la mobilité (ex : abonnement à des plateformes comme Blablacar) et du matériel technologique, où la mise à jour constante des produits est cruciale.
Personnalisation et ultra-spécialisation pour séduire
Parallèlement, de nombreuses start-up innovent avec des modèles basés sur la personnalisation extrême, en utilisant les données clients dans le respect de la confidentialité. Offrir des expériences sur-mesure, c’est gagner en différenciation concurrentielle et en valeur perçue. Par exemple, dans la silver economy, où les besoins varient fortement, cette tendance trouve une résonance particulière.
Modèle économique
Secteur d’application
Atouts principaux
Abonnement
Mobilité, tech, bien-être
Revenus réguliers, fidélisation, service continu
Marketplace spécialisée
Luxe, seconde main
Confiance, qualité, engagement client
Personnalisation
Silver economy, santé
Différentiation, adaptation, satisfaction client
Les nouveaux enjeux de la gestion d’entreprise dans les start-up en 2026
La gestion des start-up en 2026 demande une approche renouvelée, tenant compte à la fois des exigences technologiques et des attentes humaines. Les dirigeants n’observent plus qu’un seul critère de réussite, la rentabilité, mais prennent en compte des facteurs humains déterminants, notamment la flexibilité, la santé mentale des collaborateurs et la responsabilité sociale.
Flexibilité du travail et bien-être des équipes
En post-pandémie, le télétravail s’est ancré dans les pratiques. Cette flexibilité améliore non seulement la qualité de vie au travail, mais également la productivité. Les entreprises comme Qonto ou Swile ont développé des outils et politiques spécifiques favorisant la communication fluide et la cohésion d’équipe à distance, tout en veillant à respecter un équilibre vie pro/vie perso.
Par ailleurs, le focus sur la santé mentale devient une priorité. De nombreuses start-up instaurent des programmes de bien-être, comme des ateliers de gestion du stress ou la mise à disposition de ressources psychologiques, pour prévenir l’épuisement et stimuler l’engagement.
Responsabilité sociale des entreprises et diversité
La RSE n’est plus un simple argument marketing, mais un levier stratégique. Les start-up s’engagent dans des actions concrètes : réduction de leur empreinte écologique, initiatives solidaires, modèles inclusifs et diversifiés. Pour attirer et retenir les talents, les dirigeants comprennent qu’une culture d’entreprise valorisant la diversité et l’équité génère une richesse créative considérable.
La montée des initiatives écoresponsables, y compris dans l’approvisionnement et la gestion des ressources.
Les programmes internes favorisant l’inclusion, qu’il s’agisse de genre, d’origine ou de parcours.
Un développement d’avantages sociaux optimisés, comme les chèques alimentaires ou autres dispositifs attentionnés envers les employés.
Image de marque renforcée et attraction des talents
L’impact des mesures budgétaires 2026 sur les start-up françaises
Le Budget 2026 marque un tournant pour l’écosystème entrepreneurial, particulièrement pour les start-up. Une série de mesures fiscales et réglementaires alourdissent les charges et réduisent les aides financières, entraînant une inquiétude notable quant à la capacité des jeunes entreprises à innover et se financer efficacement.
La diminution des subventions publiques couplée avec un renforcement des régulations fiscales complique la gestion financière des sociétés en phase de lancement ou d’expansion. Ces nouvelles contraintes pourraient freiner la croissance des start-up et par ricochet, leur impact positif sur l’emploi et la compétitivité.
Conséquences sur l’investissement et l’écosystème
Face à ce nouveau contexte, les investisseurs se montrent plus prudents, préférant des placements à moindre risque. Cette évolution pourrait réduire les levées de fonds dans les secteurs les plus innovants, ralentissant ainsi l’apparition de solutions disruptives. La France, qui a longtemps été un terreau fertile grâce à des structures comme Station F, doit repenser sa stratégie pour conserver son attractivité.
Moins de levées de fonds importantes pour les entreprises early-stage.
Recentrage des investissements vers des secteurs plus sûrs ou rentables à court terme.
Risque accru de départ des talents et de délocalisation industrielle.
Mesure budgétaire
Effet sur les start-up
Recommandations
Diminution des subventions
Réduction des ressources pour l’innovation
Recherche de financements privés et diversification des sources
Renforcement des régulations fiscales
Augmentation des coûts opérationnels
Optimisation fiscale et adaptation du business model
Moindre attractivité pour les investisseurs
Baisse des levées de fonds
Communication renforcée sur la valeur et la rentabilité
Les secteurs porteurs pour se lancer ou investir en 2026
Plusieurs domaines émergents s’imposent comme des relais de croissance incontournables pour 2026. En parallèle de l’IA et la greentech, la silver economy se distingue particulièrement par le potentiel gigantesque lié au vieillissement de la population. Les besoins en services connectés pour le maintien à domicile, la télésurveillance médicale ou la conciergerie digitale représentent un marché en forte expansion.
Les services liés au bien-être se professionnalisent également, abandonnant les approches purement marketing pour s’appuyer sur des données sérieuses et une personnalisation fine, ce qui crée un nouvel horizon d’opportunités pour des start-up innovantes.
Les grandes tendances sectorielles
Intelligence artificielle : moteur de compétitivité, emploi et innovation.
Greentech : nécessité écologique et opportunité économique.
Silver economy : nouveaux besoins et services adaptés aux seniors.
Bien-être et santé personnalisée : médecine data-driven, prévention individualisée.
Business models disruptifs : abonnements, marketplaces, personnalisation.
Secteur
Opportunités clés
Exemple de start-up française
Intelligence artificielle
Automatisation, analyse prédictive, agents IA
Le Wagon, Alan
Greentech
Énergies renouvelables, économie circulaire
Station F incubateur vert
Silver economy
Maintien à domicile, télésurveillance
Back Market, solutions dédiées seniors
Bien-être personnalisé
Prévention, coaching intégré, data santé
Swile, Doctolib
Quelles sont les tendances technologiques majeures pour les start-up en 2026 ?
L’intelligence artificielle, la greentech, la silver economy ainsi que la transformation numérique sont les principales tendances qui marqueront les start-up en 2026, avec des investissements massifs et des innovations majeures dans ces domaines.
Comment les start-up peuvent-elles s’adapter au contexte budgétaire 2026 ?
Face à la diminution des subventions et au renforcement des régulations fiscales, les start-up doivent diversifier leurs sources de financement, optimiser leur gestion fiscale et renforcer leur communication sur la valeur ajoutée et la rentabilité de leurs offres.
Quels sont les nouveaux modèles économiques en vogue ?
L’abonnement, la marketplace spécialisée et la personnalisation ultra-pointue sont les modèles qui gagnent en popularité, permettant aux start-up de sécuriser leurs revenus et d’offrir une expérience client différenciante.
Pourquoi la gestion humaine devient-elle essentielle ?
La flexibilité du travail, la santé mentale des équipes, la responsabilité sociale et la diversité sont devenues des piliers indispensables pour attirer, fidéliser et motiver les talents dans les start-up modernes.
Quels secteurs sont à privilégier pour investir en 2026 ?
L’intelligence artificielle, la greentech, la silver economy, et le bien-être personnalisé représentent les secteurs les plus porteurs, offrant des opportunités d’innovation et de croissance durable.
Dans le paysage entrepreneurial mondial, le Royaume-Uni se distingue comme un terreau fertile pour les startups, en particulier grâce à son réseau universitaire dynamique et innovant. Les universités britanniques, reconnues pour leur excellence académique et leur recherche de pointe, jouent un rôle clé dans le soutien aux entrepreneurs.
Un écosystème universitaire propice à l’innovation
Le Royaume-Uni abrite certaines des meilleures universités au monde, telles que l’Université d’Oxford, l’Université de Cambridge et l’Université impériale de Londres. Ces institutions ne se contentent pas de former des étudiants ; elles sont également des centres d’innovation qui contribuent activement à l’écosystème entrepreneurial. En 2023, les spin-outs des universités britanniques ont levé 1,66 milliard de livres en financement par actions, représentant une part significative des investissements dans le secteur. Cela témoigne de l’impact direct que ces établissements ont sur le développement des startups.
Les universités offrent un accès à des infrastructures de recherche avancées, notamment des laboratoires spécialisés et des centres d’innovation. Pour les entrepreneurs qui n’ont pas les moyens d’investir dans des équipements coûteux, ces ressources peuvent s’avérer inestimables. Par exemple, l’University College London (UCL) a développé un vaste réseau d’entreprises partenaires dans des secteurs tels que la technologie financière et la biotechnologie. Les startups qui collaborent avec ces institutions bénéficient d’une base solide pour tester leurs produits et services.
Expertise académique et recherche appliquée
Chaque université britannique possède ses propres domaines d’expertise qui peuvent être exploités par les entrepreneurs. Par exemple, l’Université d’Édimbourg est reconnue pour sa recherche en intelligence artificielle, tandis que d’autres institutions se concentrent sur la cybersécurité ou la santé numérique. Cette spécialisation permet aux startups d’accéder à des connaissances pointues et à des experts dans leur domaine.
En collaborant avec ces universités, les entrepreneurs peuvent bénéficier de programmes d’incubation qui offrent un soutien précieux en matière de mentorat et de conseils stratégiques. Ces programmes sont souvent conçus pour aider les startups à surmonter les défis initiaux liés à la création d’entreprise, tels que le développement de produits ou la recherche de financements. Par exemple, le programme “Cambridge Enterprise” aide les chercheurs à transformer leurs découvertes en entreprises viables.
Recrutement de talents diversifiés
Le réseau universitaire britannique constitue également une source inestimable de talents. Les universités attirent des étudiants du monde entier, créant ainsi un vivier diversifié de diplômés qualifiés dans diverses disciplines. Pour les startups qui s’installent au Royaume-Uni, cela représente une opportunité unique de recruter des talents innovants et créatifs.
Les programmes de doctorat et les centres de recherche collaborative permettent également aux entreprises d’accéder à des chercheurs qui peuvent contribuer à leurs projets. Ces collaborations peuvent aboutir à des innovations significatives et à la commercialisation rapide de nouvelles technologies. En intégrant ces experts dans leur équipe, les startups peuvent non seulement renforcer leurs capacités internes mais aussi améliorer leur compétitivité sur le marché.
Partenariats stratégiques avec l’industrie
Les partenariats stratégiques avec les universités peuvent également ouvrir la voie à des collaborations fructueuses avec l’industrie. De nombreuses universités entretiennent des relations étroites avec des entreprises établies, ce qui permet aux startups d’accéder à un réseau élargi d’opportunités commerciales.
Par exemple, certaines initiatives comme le programme “Innovation and Knowledge Centres” dirigé par l’Université du Kent visent à soutenir les entreprises technologiques en phase de démarrage en leur offrant des ressources et du mentorat. Ce type d’initiative est essentiel pour aider les nouvelles entreprises à naviguer dans le paysage complexe du marché britannique tout en bénéficiant du soutien d’experts académiques et industriels.
Aides financières et soutien institutionnel
Le Royaume-Uni propose également plusieurs aides financières destinées aux startups. Des programmes gouvernementaux tels que le Seed Enterprise Investment Scheme (SEIS) offrent aux investisseurs la possibilité d’investir dans des startups tout en bénéficiant d’avantages fiscaux. Ce type d’incitation peut être déterminant pour attirer les financements nécessaires au développement initial d’une entreprise.
De plus, plusieurs universités disposent de fonds dédiés aux startups issues de leur propre écosystème académique. Ces fonds sont souvent gérés par des bureaux de transfert de technologie qui aident à commercialiser les recherches menées au sein des établissements. En accédant à ces ressources financières, les entrepreneurs peuvent réduire le risque financier associé au lancement de leur entreprise.
Une opportunité unique pour les entrepreneurs
Lancer une startup au Royaume-Uni présente une multitude d’opportunités grâce au vaste réseau universitaire du pays. En exploitant ces ressources – qu’il s’agisse d’accès aux infrastructures, d’expertises spécifiques ou de talents diversifiés – les entrepreneurs peuvent se positionner favorablement sur le marché britannique.
La collaboration avec les universités ne se limite pas seulement à l’accès aux ressources ; elle ouvre également la porte à un écosystème dynamique où innovation et créativité prospèrent. En intégrant ces éléments dans leur stratégie commerciale, les entrepreneurs français peuvent non seulement réussir sur le marché britannique mais aussi contribuer activement au progrès technologique et économique du pays.
En somme, le Royaume-Uni offre un environnement propice à l’entrepreneuriat où chaque startup a la possibilité non seulement de croître mais aussi d’innover grâce à une collaboration étroite avec ses institutions académiques. Pour ceux qui envisagent cette aventure entrepreneuriale outre-Manche, il est essentiel d’explorer toutes les possibilités offertes par ce réseau universitaire riche et varié.
Dans l’écosystème entrepreneurial dynamique d’aujourd’hui, lancer une startup est un défi à part entière. Mais au-delà de l’idée innovante et du plan d’affaires solide, se dresse un obstacle majeur : le financement. Selon une étude de la Banque Populaire, près de 60% des startups citent l’accès aux capitaux comme leur principale difficulté lors des premières phases.
Cependant, lever des fonds auprès d’investisseurs traditionnels implique souvent une dilution significative du capital initial des fondateurs. Un rapport de l’Observatoire de l’Entrepreneuriat révèle que, en moyenne, les entrepreneurs ne détiennent plus que 30% de leur société après la deuxième levée de fonds.
Des solutions alternatives pour préserver son capital
Face à ce dilemme, de plus en plus d’entrepreneurs explorent des solutions innovantes pour financer leur projet tout en conservant un contrôle maximal sur leur entreprise naissante. Selon une enquête menée par l’Incubateur HEC, plus de 40% des startups ont désormais recours à des formes de financement alternatives dès le départ.
Le financement participatif, un tremplin prometteur
Parmi ces solutions émergentes, le financement participatif (crowdfunding) gagne en popularité. D’après les chiffres de la plateforme Kickstarter, plus de 200 000 projets ont été financés avec succès en 2022, pour un montant total dépassant 1,2 milliard de dollars.
Voici des conseils utiles en vidéo :
“Le financement participatif permet non seulement de lever des fonds, mais aussi de valider l’intérêt du marché pour votre produit ou service”, explique Éric Mugnier, expert en entrepreneuriat à l’ESSEC. “C’est un excellent moyen de démarrer sans céder d’importantes parts de votre entreprise.”
Les prêts d’honneur et les subventions publiques
Pour les startups à fort potentiel technologique ou sociétal, les prêts d’honneur et les subventions publiques représentent également des options intéressantes. Selon un rapport de Bpifrance, plus de 600 millions d’euros ont été alloués à des projets innovants en 2021 sous cette forme.
Cependant, ces programmes ont des critères d’éligibilité stricts et sont souvent très compétitifs. “Les entrepreneurs doivent être prêts à consacrer du temps et des efforts considérables pour monter un dossier solide”, avertit Isabelle Wallard, responsable de l’Incubateur Polytechnique.
Le bootstrap et l’apport personnel
Pour certains entrepreneurs, la solution réside dans le bootstrap, c’est-à-dire l’autofinancement à partir de ses propres économies ou revenus. Une étude de l’Université de Boston révèle que près de 80% des startups à succès ont démarré de cette manière.
Néanmoins, cette approche comporte des risques financiers importants et peut ralentir considérablement la croissance de l’entreprise. “Le bootstrap convient aux projets à faible intensité capitalistique, mais peut s’avérer insuffisant pour les startups ambitieuses nécessitant des investissements lourds dès le départ”, nuance Alexandre Jardillier, co-fondateur de French Founders.
L’apport de business angels avisés
Pour concilier capital et expertise, de nombreux entrepreneurs font appel à des business angels, ces investisseurs providentiels apportant à la fois des fonds et un précieux accompagnement. Cependant, selon les données de France Angels, seulement 10% des start-ups parviennent à convaincre ces investisseurs avertis.
“Les business angels recherchent avant tout des équipes talentueuses et des modèles économiques solides”, explique Christophe Porro, président de France Angels. “Leur apport en capital reste généralement limité pour préserver l’indépendance des fondateurs.”
Vers de nouveaux modèles hybrides
Face à la diversité des besoins et des ambitions entrepreneuriales, les experts s’accordent sur la nécessité d’explorer des modèles de financement hybrides, combinant plusieurs sources de manière stratégique.
“Il n’existe pas de solution unique”, affirme Véronique Bourlier, directrice de l’Incubateur de l’Université Paris-Dauphine. “Les startups doivent adopter une approche agile, en mélangeant judicieusement financement participatif, subventions, prêts et apports ponctuels d’investisseurs, en fonction de leurs besoins et de leur stade de développement.”
Quelle que soit la voie empruntée, une chose est sûre : le financement reste un défi de taille pour les startups naissantes. Cependant, en faisant preuve de créativité et de persévérance, les entrepreneurs peuvent désormais envisager de nombreuses options pour concrétiser leur vision sans pour autant sacrifier leur indépendance et leur contrôle sur leur projet ambitieux.
Vincent Bryant est le PDG et cofondateur de Deepki, une entreprise qui propose une solution SaaS pour optimiser la performance environnementale et énergétique des bâtiments. Grâce à l’analyse des données existantes, Deepki permet aux acteurs de l’immobilier de réduire leur consommation d’énergie, leurs émissions de CO2 et leurs coûts d’exploitation. Portrait d’un entrepreneur engagé pour la transition écologique du secteur immobilier.
Un parcours d’ingénieur spécialisé en efficacité énergétique
Vincent Bryant est diplômé de l’Institut national des sciences appliquées (INSA) de Lyon en 2006, où il se spécialise en génie énergétique et environnement. Il poursuit ses études à la London Business School, où il obtient un Executive MBA en 2013.
Voici une vidéo présentant cette start-up :
Il débute sa carrière chez Schneider Electric, comme ingénieur conseil en énergie. Il accompagne les clients industriels et tertiaires dans la mise en œuvre de solutions d’efficacité énergétique. Il rejoint ensuite Cofely Ineo (groupe Engie), où il devient responsable puis directeur du département efficacité énergétique. Il y développe de nouvelles offres et activités liées à la performance énergétique des bâtiments.
En 2014, il décide de se lancer dans l’entrepreneuriat et cofonde Deepki avec Emmanuel Blanchet, un ancien collègue chez Engie.
Une vision innovante pour l’immobilier durable
Deepki est née de la conviction que l’immobilier peut être une force bénéfique pour la planète et pour les profits. Le secteur immobilier représente en effet 40% de la consommation d’énergie mondiale et 36% des émissions de gaz à effet de serre. Il existe donc un potentiel énorme d’amélioration de la performance environnementale des bâtiments, tout en générant des économies pour les propriétaires et les gestionnaires.
La solution proposée par Deepki repose sur l’exploitation des données existantes, sans avoir besoin d’installer des capteurs ou des compteurs supplémentaires. Grâce à des algorithmes d’intelligence artificielle, Deepki analyse les données issues de différentes sources (factures, contrats, plans, audits, etc.) et identifie les leviers d’action les plus rentables pour réduire l’empreinte carbone des bâtiments. Par exemple, Deepki peut détecter des anomalies de consommation, proposer des actions correctives, prioriser les travaux de rénovation ou encore optimiser le pilotage des équipements.
La solution de Deepki s’adresse à tous les acteurs de l’immobilier : bailleurs sociaux, foncières, promoteurs, gestionnaires de patrimoine, etc. Parmi ses clients, on trouve notamment BNP Paribas Real Estate, Nexity, Icade, SNCF ou encore EDF. Depuis sa création, Deepki a permis d’éviter l’émission de plus de 500 000 tonnes de CO2 et de réaliser plus de 100 millions d’euros d’économies.
Une ambition internationale et sociétale
Deepki ne compte pas s’arrêter là. L’entreprise a levé 20 millions d’euros en 2020 auprès de plusieurs fonds d’investissement, dont Revaia (ex-Gaia Capital Partners), Highland Europe et Bpifrance. Cette levée de fonds doit lui permettre d’accélérer son développement à l’international, notamment en Europe et en Amérique latine. Deepki est déjà présente en Espagne, en Italie, au Royaume-Uni, en Allemagne et au Mexique.
Deepki affiche également une forte dimension sociétale. L’entreprise est labellisée B Corp depuis 2019, ce qui signifie qu’elle respecte des critères exigeants en matière de responsabilité sociale et environnementale. Deepki s’engage notamment à favoriser la diversité au sein de ses équipes, à soutenir des projets solidaires et à sensibiliser ses parties prenantes aux enjeux du développement durable.
Vincent Bryant est donc un entrepreneur à la fois visionnaire et engagé, qui contribue à faire de l’immobilier un secteur plus vertueux et plus performant.