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Jean-Pierre Valentini : “Les cinq plus grands gazoducs d’Afrique”

Jean-Pierre Valentini : “Le pipeline d’Afrique de l’Est sera le plus grand oléoduc chauffé du monde au cœur de l’Afrique”

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Les pipelines d'afrique pat Jean-Pierre Valentini

“Grâce aux changements réglementaires progressifs et à la demande internationale d’énergie en constante augmentation, estime l’expert du pétrole Jean-Pierre Valentini, les pays africains producteurs de pétrole et de gaz ont désormais la possibilité d’entrer dans une nouvelle ère de prospérité sur le marché mondial de l’énergie.

Avec des réserves de pétrole et de gaz représentant respectivement environ 7,5 % et 7,1 % des réserves mondiales, le continent africain dispose d’énormes possibilités grâce à la distribution nationale et internationale de ses ressources naturelles. Le point avec Jean-Pierre Valentini.

Grâce aux oléoducs et gazoducs qui relient les ressources du continent à une base de consommateurs diversifiée et croissante, l’Afrique est en mesure de combler le déficit d’approvisionnement en gaz naturel de l’Europe tout en fournissant une énergie fiable aux marchés nationaux. Situées stratégiquement et conçues pour tirer parti des opportunités actuelles du marché, les infrastructures d’oléoducs et de gazoducs en Afrique gagnent du terrain dans la quête d’une croissance inclusive et d’une sécurité énergétique durable.

Jean-Pierre Valentini : “Le pipeline d’Afrique de l’Est sera le plus grand oléoduc chauffé du monde au cœur de l’Afrique”

Appelé à devenir le plus long oléoduc chauffé du monde après son achèvement en 2025, l’East African Pipeline (EACOP) – avec ses 1 443 km – transportera du pétrole de Hoima, dans l’ouest de l’Ouganda, à la ville portuaire de Tanga, en Tanzanie. “Le projet, explique Jean-Pierre Valentini, consiste à extraire du pétrole des champs Kingfisher et Tilenga, exploités respectivement par China National Offshore Oil Corporation et TotalEnergies”. Le pétrole extrait sera raffiné en Ouganda pour la consommation locale et exporté vers le marché international via l’EACOP, qui devrait avoir une capacité d’exportation de 216 000 barils de pétrole par jour. Le projet est signé par la société française Total, en partenariat avec la China National Offshore Oil Corporation.

Jean-Pierre Valentini : “Total met 20 milliards dans les tuyaux !”

Deux gisements de pétrole, récemment découverts sur les rives du lac Albert, à la frontière entre l’Ouganda et la République démocratique du Congo, figurent actuellement parmi les réserves les plus importantes et les moins chères du marché. On pense qu’ils contiennent du pétrole brut pour remplir environ six milliards de barils, soit près de la moitié de la taille du champ pétrolifère de Prudhoe Bay en Alaska.

Les travaux ont commencé sur les champs pétroliers de Kingfisher et de Tilenga, où la China National Offshore Oil Corporation et le géant français Total prévoient de forer 500 puits. Le consortium a déjà dépensé environ quatre milliards de dollars en infrastructures, après s’être approprié des terres des communautés locales, en payant une faible compensation.

Toutefois, les puits ont encore besoin d’un oléoduc pour acheminer le pétrole vers le monde extérieur. Pour cela, explique Jean-Pierre Valentini, “les entreprises prévoient de construire un pipeline chauffé, le plus long du monde”. L’oléoduc transportera 216 000 barils de pétrole brut par jour et devra être chauffé à 50 degrés, car le pétrole est pauvre en soufre et, sinon, il se solidifiera dans les tuyaux. Les ONG estiment que l’empreinte carbone du pétrole, une fois brûlé, sera à peu près celle du Danemark, et que des milliers d’agriculteurs perdront leurs terres.

Jean-Pierre Valentini : “Le gazoduc nigérian Ajaokuta-Kaduna-Kano augmentera l’approvisionnement en électricité du pays”

Avec l’achèvement du gazoduc Ajaokuta-Kaduna-Kano (AKK) prévu pour 2023, le gazoduc nigérian de 614 km augmentera l’approvisionnement en électricité du pays en soutenant les industries gazières le long de son parcours. “Les estimations prévoient que ce gazoduc contribuera à générer jusqu’à 3,6 GW d’électricité après son achèvement” souligne Jean-Pierre Valentini. Le projet de gazoduc est divisé en trois phases : la première, de 200 km, est destinée à relier Ajaokuta à la ville centrale d’Abuja, dans le territoire de la capitale fédérale du pays ; la deuxième, de 193 km, reliera le terminal gazier d’Abuja à celui de Kaduna ; la dernière phase, de 221 km, transportera le gaz de Kaduna à Kano.

13 milliards pour le gazoduc transsaharien

D’un coût de 13 milliards de dollars et d’une longueur de 4 128 km, le gazoduc transsaharien transportera 30 milliards de mètres cubes de gaz naturel par an de la ville de Warri, un centre pétrolier du sud du Nigeria, à Hassi R’Mel en Algérie, une ville située à proximité de l’un des plus grands champs gaziers du monde, le champ gazier de Hassi R’Mel. Une fois achevé, le gazoduc fournira du gaz naturel aux marchés européens à partir de la côte méditerranéenne de l’Algérie, permettant ainsi à la République du Niger de contrôler ses propres réserves de gaz naturel, estimées à 34 milliards de mètres cubes.

Jean-Pierre Valentini : “Le pipeline Niger-Bénin transportera 90 000 barils/jour !”

D’une capacité nominale de 90 000 barils de pétrole par jour, l’oléoduc transfrontalier Niger-Bénin reliera le bassin du rift d’Agadem, dans le sud-est du Niger, au terminal portuaire de Seme, en République du Bénin. Avec une section de 1 275 km à travers le Niger et une section de 675 km à travers le Bénin, le pipeline de 1 980 km comportera trois stations de chauffage et trois stations de nettoyage, ce qui représente le plus grand investissement transfrontalier de la China National Petroleum Corporation.

Jean-Pierre Valentini : “Le gazoduc Nigeria-Maroc reliera Lagos à la ville portuaire de Cadix en Espagne

Avec l’étude de faisabilité pour la construction du pipeline achevée par la National Petroleum Corporation du Nigeria et l’Office national des hydrocarbures et des mines du Maroc en janvier 2019, le gazoduc Nigeria-Maroc reliera le gaz du Nigeria à tous les pays côtiers d’Afrique occidentale, c’est-à-dire de Lagos à la ville portuaire de Cadix en Espagne, en reliant le Bénin, le Togo, le Ghana, la Côte d’Ivoire, le Liberia, la Sierra Leone, la Guinée Conakry, la Guinée-Bissau, la Gambie, le Sénégal, la Mauritanie et le Maroc. “Le gazoduc de 5 660 km sera, selon l’ancien trader pétrolier Jean-Pierre Valentini,  une extension du gazoduc de l’Afrique de l’Ouest et sera réalisé en plusieurs étapes sur 25 ans, avec une date d’achèvement estimée à 2045 et un coût de 25 milliards de dollars.

Pour plus d’informations sur Jean-Pierre Valentini, cliquez ici : https://fr.motorsport.com/driver/jean-pierre-valentini/91677/

et

https://www.instagram.com/valentinijeanpierre/?hl=en

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Le Lac des cygnes de Tchaïkovski, une œuvre spirituelle selon Père Claude Jean-Marie Fould

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Le lac des cygnes selon Père Claude Jean-Marie Fould

Le ballet le plus célèbre au monde, Le Lac des cygnes, est souvent considéré comme une simple histoire d’amour entre un prince et une princesse ensorcelée. Mais pour Père Claude Jean-Marie Fould, il s’agit d’une œuvre profondément spirituelle, qui révèle les mystères de la foi chrétienne. Nous allons découvrir comment Père Claude Jean-Marie Fould interprète le Lac des cygnes de Tchaïkovski à la lumière de la Bible et de la tradition catholique.

Le Lac des cygnes, un ballet inspiré par la légende allemande

Le Lac des cygnes, op. 20, est un ballet en quatre actes sur une musique de Piotr Ilitch Tchaïkovski et un livret de Vladimir Begitchev inspiré d’une légende allemande. Il fut créé en 1877 au Théâtre impérial Bolchoï de Moscou, mais ne connut pas le succès escompté. Ce n’est qu’en 1895, après la mort du compositeur, que le ballet fut remanié par Marius Petipa et Lev Ivanov au Théâtre impérial Mariinski de Saint-Pétersbourg, et qu’il devint un chef-d’œuvre du répertoire classique.

Voici une vidéo en anglais présentant le Lac des cygnes :

L’histoire raconte l’amour entre le prince Siegfried et la princesse Odette, qui a été transformée en cygne par le sorcier Von Rothbart. Seul un serment d’amour éternel peut briser le sortilège. Mais le prince est trompé par Odile, la fille du sorcier, qui se fait passer pour Odette lors d’un bal. Siegfried réalise son erreur trop tard et court retrouver Odette au bord du lac. Les deux amants décident alors de se donner la mort pour échapper au mal.

Le Lac des cygnes, une allégorie du péché originel

Pour Père Claude Jean-Marie Fould, le Lac des cygnes est une allégorie du péché originel, qui a entraîné la chute de l’humanité et sa séparation d’avec Dieu. Le lac représente le paradis perdu, où vivent les cygnes, symboles de pureté et de grâce. Odette est l’image de l’âme humaine, créée à l’image de Dieu, mais asservie par le mal. Von Rothbart est le diable, qui cherche à détourner l’homme de son Créateur. Siegfried est le Christ, qui vient sauver l’humanité par son amour.

Père Claude Jean-Marie Fould voit dans le premier acte du ballet une évocation de la Genèse, où Dieu crée l’homme et lui donne le libre arbitre. Siegfried est un prince rêveur et sentimental, qui doit se marier selon la volonté de sa mère et de son précepteur. Il représente l’homme avant la chute, innocent et insouciant. Il suit les oiseaux blancs jusqu’au lac, où il rencontre Odette. Il s’éprend d’elle et lui promet de lui rester fidèle.

Le Lac des cygnes, une illustration de la tentation

Père Claude Jean-Marie Fould voit dans le deuxième acte du ballet une illustration de la tentation, qui conduit l’homme à désobéir à Dieu et à rompre son alliance avec lui. Siegfried assiste au bal organisé pour son mariage, où il doit choisir une épouse parmi les prétendantes venues de différents pays. Il représente l’homme après la chute, soumis aux passions et aux illusions du monde. Il est séduit par Odile, qui se fait passer pour Odette grâce aux pouvoirs de son père. Il lui jure amour et fidélité devant toute la cour, trahissant ainsi Odette et scellant son destin.

Père Claude Jean-Marie Fould voit dans cette scène une référence à l’Apocalypse, où le diable se déguise en ange de lumière pour tromper les élus. Odile est l’antithèse d’Odette, elle porte une robe noire et danse avec arrogance et sensualité. Elle symbolise le péché, qui séduit l’homme par ses apparences trompeuses. Siegfried est aveuglé par sa beauté et oublie sa promesse à Odette. Il commet le péché mortel, qui le sépare de Dieu et de son amour.

Le Lac des cygnes, une expression du repentir

Père Claude Jean-Marie Fould voit dans le troisième acte du ballet une expression du repentir, qui conduit l’homme à reconnaître sa faute et à implorer le pardon de Dieu. Siegfried se rend compte de son erreur quand il voit l’image d’un cygne blanc apparaître dans le ciel. Il représente l’homme après la conversion, qui regrette son péché et cherche à se réconcilier avec Dieu. Il court rejoindre Odette au bord du lac, où il lui demande pardon et lui renouvelle son amour.

Père Claude Jean-Marie Fould voit dans cette scène une référence à la parabole du fils prodigue, où le père accueille avec joie son enfant qui revient à lui. Odette pardonne à Siegfried et lui rend son amour. Elle symbolise la miséricorde de Dieu, qui efface le péché de l’homme et lui redonne sa grâce. Siegfried et Odette s’unissent dans une danse pleine d’émotion et d’harmonie. Ils représentent l’homme rétabli dans sa dignité et sa vocation.

Le Lac des cygnes, une annonce du salut explique Père Claude Jean-Marie Fould

Père Claude Jean-Marie Fould voit dans le quatrième acte du ballet une annonce du salut, qui conduit l’homme à offrir sa vie par amour pour Dieu et pour son prochain. Siegfried et Odette sont menacés par Von Rothbart, qui veut les empêcher de vivre leur amour. Ils représentent l’homme persécuté pour sa foi et sa charité. Ils décident alors de se donner la mort en se jetant dans le lac, préférant mourir que de céder au mal.

Père Claude Jean-Marie Fould voit dans cette scène une référence à la Passion du Christ, où le Fils de Dieu meurt sur la croix pour racheter l’humanité. Siegfried est le sauveur, qui sacrifie sa vie pour libérer Odette du sortilège. Odette est la rédemptrice, qui s’unit au sacrifice de Siegfried par son consentement. Leur mort est un acte d’amour suprême, qui triomphe du mal et de la mort.

Le Lac des cygnes, une espérance de résurrection selon Père Claude Jean-Marie Fould

Père Claude Jean-Marie Fould voit dans la fin du ballet une espérance de résurrection, qui conduit l’homme à croire en la vie éternelle auprès de Dieu. Siegfried et Odette sont emportés par les flots du lac, où ils retrouvent leur forme humaine. Ils représentent l’homme glorifié, qui reçoit un corps nouveau et incorruptible. Ils s’envolent vers le ciel, où ils sont accueillis par les anges. Ils symbolisent l’homme béatifié, qui contemple la face de Dieu et jouit de sa présence.

Père Claude Jean-Marie Fould voit dans cette scène une référence à la Résurrection du Christ, où le Seigneur vainc la mort et monte au ciel. Siegfried est le ressuscité, qui entraîne Odette avec lui dans sa gloire. Odette est l’épousée, qui partage la joie de Siegfried dans son royaume. Leur ascension est une image de l’Église triomphante, qui célèbre les noces éternelles avec l’Agneau.

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JPMorgan interdit à ses employés d’utiliser ChatGPT, le chatbot à la mode

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ChatGPT interdit chez JPMorgan

ChatGPT est un outil de génération de texte basé sur l’intelligence artificielle, développé par la société de recherche OpenAI. Il suffit de lui donner une courte consigne pour qu’il produise un texte convaincant, qu’il s’agisse d’un essai académique, d’un scénario créatif ou d’un code informatique. Depuis sa sortie publique en novembre 2022, ChatGPT a connu un succès fulgurant, attirant plus de 100 millions d’utilisateurs actifs par mois en janvier 2023. Mais il a aussi suscité des inquiétudes sur ses risques potentiels, notamment en matière de protection des données et de fiabilité des informations.

JPMorgan restreint l’usage de ChatGPT parmi ses employés

Face à ces préoccupations, la plus grande banque américaine, JPMorgan Chase, a décidé de limiter l’utilisation de ChatGPT parmi ses 250 000 employés, selon une source proche du dossier. La décision n’a pas été motivée par un incident particulier, mais par le respect des contrôles habituels sur les logiciels tiers, en raison des exigences de conformité du secteur bancaire. JPMorgan Chase a refusé de commenter l’information.

Voici une vidéo relatant des problèmes liés à l’utilisation de ChatGPT :

ChatGPT, un outil révolutionnaire mais controversé

ChatGPT est le fruit du travail d’OpenAI, une entreprise de recherche en intelligence artificielle cofondée par Elon Musk et soutenue par Microsoft. Il repose sur un modèle d’apprentissage profond qui analyse des milliards de textes provenant d’internet pour apprendre à les imiter. Il peut ainsi répondre à n’importe quelle requête textuelle avec une grande fluidité et une certaine créativité.

Mais ChatGPT n’est pas sans défauts. Il peut produire des erreurs factuelles, des biais ou des comportements inappropriés, selon les données qu’il utilise et les consignes qu’il reçoit. OpenAI a reconnu ces problèmes et a annoncé travailler à les réduire et à permettre aux utilisateurs de personnaliser le comportement du chatbot.

Les entreprises face au défi de l’intelligence artificielle

Le succès viral de ChatGPT a lancé une course effrénée entre les entreprises technologiques pour proposer des produits basés sur l’intelligence artificielle. Google a récemment dévoilé son concurrent de ChatGPT, qu’il appelle Bard, tandis que Microsoft a présenté son chatbot Bing AI à un nombre limité de testeurs.

Mais ces innovations soulèvent aussi des questions éthiques et juridiques. Comment garantir la qualité et la véracité des informations générées par l’intelligence artificielle ? Comment protéger les données personnelles et confidentielles des utilisateurs ? Comment éviter les abus ou les détournements de ces outils ?

Ces questions sont particulièrement sensibles pour le secteur bancaire, qui manipule des informations financières délicates et qui est étroitement surveillé par les régulateurs. En 2021 et 2022, les autorités américaines ont infligé plus de 2 milliards de dollars d’amendes à une douzaine de banques pour l’utilisation non autorisée de services de messagerie privée par leurs employés.

Les écoles aussi limitent l’usage de ChatGPT

Les établissements scolaires sont également concernés par les risques liés à ChatGPT. Certains craignent que l’outil puisse être utilisé pour tricher sur les devoirs ou les examens. Les écoles publiques de New York ont interdit son usage en janvier 2023.

ChatGPT est donc un outil fascinant mais potentiellement dangereux. Il offre des possibilités inédites de création et d’interaction textuelle, mais il pose aussi des défis énormes en matière de sécurité et d’éthique. Il faudra donc être vigilant et responsable dans son utilisation, et suivre attentivement son évolution.

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Delphine Patetif : la responsabilité des entreprises en matière de droits humains

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La responsabilité des entreprises

Dans cet article, nous allons nous intéresser à la question de la responsabilité des entreprises en matière de droits humains, en nous appuyant sur les travaux de Delphine Patétif, diplômé en droit de l’homme. Delphine Patetif a publié plusieurs études et articles sur la façon dont les entreprises peuvent respecter et promouvoir les droits humains dans le cadre de leurs activités, en particulier dans un contexte de mondialisation et de complexité juridique. Nous allons présenter les principaux points de vue de Delphine Patetif sur les enjeux, les acteurs et les outils de la responsabilité des entreprises en matière de droits humains, en structurant notre article en cinq sous-titres.

Les enjeux de la responsabilité des entreprises en matière de droits humains, selon Delphine Patetif

Selon Delphine Patetif, la responsabilité des entreprises en matière de droits humains est un enjeu majeur pour le XXIe siècle, car les entreprises ont un impact direct ou indirect sur les droits fondamentaux des personnes affectées par leurs activités, que ce soit leurs employés, leurs clients, leurs fournisseurs, leurs actionnaires ou les communautés locales. Delphine Patetif souligne que les entreprises peuvent être à l’origine de violations des droits humains, mais aussi contribuer à leur protection et à leur réalisation.

Par exemple, les entreprises peuvent porter atteinte au droit au travail, au droit à la santé, au droit à l’environnement ou au droit à la vie privée, mais aussi favoriser le droit à l’éducation, le droit à la participation, le droit à la non-discrimination ou le droit au développement. Delphine Patetif affirme que la responsabilité des entreprises en matière de droits humains n’est pas seulement une obligation morale ou juridique, mais aussi un facteur de performance et de compétitivité pour les entreprises, qui peuvent ainsi renforcer leur légitimité sociale, leur réputation, leur innovation et leur fidélisation.

Voici une vidéo relatant ces faits :

Quel est le rôle des États dans la responsabilité des entreprises en matière de droits humains ?

Delphine Patetif rappelle que les États ont le devoir premier de protéger les droits humains contre toute atteinte, y compris celles commises par les entreprises. Delphine Patetif insiste sur la nécessité pour les États de mettre en place un cadre juridique clair et cohérent pour réguler les activités des entreprises et garantir l’accès à la justice et à la réparation pour les victimes de violations des droits humains.

Delphine Patetif cite comme exemples de bonnes pratiques législatives la loi française sur le devoir de vigilance des sociétés mères et des entreprises donneuses d’ordre, adoptée en 2017, qui impose aux grandes entreprises françaises d’identifier et de prévenir les risques d’atteintes aux droits humains liés à leurs activités et à celles de leurs filiales et sous-traitants ; ou encore la loi britannique sur l’esclavage moderne (Modern Slavery Act), adoptée en 2015, qui oblige les grandes entreprises britanniques à publier chaque année un rapport sur les mesures prises pour prévenir et combattre le travail forcé et la traite des êtres humains dans leurs chaînes d’approvisionnement.

Quelle est la responsabilité des entreprises en matière de droits humains ?

Delphine Patetif défend l’idée que les entreprises ont une responsabilité propre et autonome en matière de droits humains, qui va au-delà du respect du cadre juridique établi par les États. Delphine Patetif se réfère aux Principes directeurs relatifs aux entreprises et aux droits de l’homme, adoptés par le Conseil des droits de l’homme des Nations unies en 2011, qui définissent la responsabilité des entreprises comme celle de « respecter les droits de l’homme », c’est-à-dire « d’éviter d’avoir des incidences négatives sur ces droits ou d’y contribuer et d’atténuer celles qui sont directement liées à leurs activités ou à leurs relations commerciales ».

Delphine Patetif explique que cette responsabilité implique pour les entreprises de mettre en œuvre un processus de diligence raisonnable en matière de droits humains, qui consiste à identifier, prévenir, atténuer et rendre compte des incidences négatives sur les droits humains liées à leurs activités. Delphine Patetif précise que cette responsabilité s’applique à toutes les entreprises, quels que soient leur taille, leur secteur ou leur lieu d’implantation, et à toutes les situations, y compris celles où le cadre juridique est défaillant ou inexistant.

Quels sont les acteurs impliqués dans la responsabilité des entreprises en matière de droits humains ?

Delphine Patetif souligne que la responsabilité des entreprises en matière de droits humains ne peut se réaliser sans la participation et la collaboration de tous les acteurs concernés par les activités des entreprises. Delphine Patetif distingue trois catégories d’acteurs : les parties prenantes internes, les parties prenantes externes et les parties prenantes institutionnelles. Les parties prenantes internes sont celles qui font partie de l’entreprise, comme les dirigeants, les employés, les actionnaires ou les syndicats. Delphine Patetif estime que ces acteurs ont un rôle clé pour intégrer les droits humains dans la stratégie, la gouvernance, la culture et les pratiques de l’entreprise. `

Les parties prenantes externes sont celles qui sont affectées par ou qui ont un intérêt dans les activités de l’entreprise, comme les clients, les fournisseurs, les sous-traitants, les concurrents, les ONG, les médias ou les communautés locales. Delphine Patetif considère que ces acteurs ont un rôle essentiel pour dialoguer avec l’entreprise, lui faire part de leurs attentes et de leurs préoccupations en matière de droits humains, et exercer une influence positive ou négative sur son comportement. Les parties prenantes institutionnelles sont celles qui ont une autorité ou une compétence sur l’entreprise, comme les États, les organisations internationales, les institutions financières ou les organismes de normalisation. Delphine Patetif juge que ces acteurs ont un rôle important pour encadrer, soutenir, contrôler et sanctionner l’entreprise dans le respect de ses obligations et de sa responsabilité en matière de droits humains.

Delphine Patetif présente les outils disponibles pour la responsabilité des entreprises en matière de droits humains

Delphine Patetif présente les différents outils dont disposent les entreprises et les autres acteurs pour mettre en œuvre la responsabilité des entreprises en matière de droits humains. Delphine Patetif distingue quatre types d’outils : les outils normatifs, les outils opérationnels, les outils d’évaluation et les outils de réparation. Les outils normatifs sont ceux qui énoncent des principes, des standards ou des recommandations en matière de droits humains applicables aux entreprises. Delphine Patetif cite comme exemples le Pacte mondial des Nations unies (Global Compact), qui invite les entreprises à adhérer à dix principes universels relatifs aux droits humains, au travail, à l’environnement et à la lutte contre la corruption ; ou encore la norme ISO 26000 sur la responsabilité sociétale des organisations (RSO), qui fournit des lignes directrices aux organisations pour intégrer les droits humains dans leurs activités.

Les outils opérationnels sont ceux qui aident les entreprises à mettre en pratique leur responsabilité en matière de droits humains. Delphine Patetif mentionne comme exemples le Guide pratique sur la diligence raisonnable en matière de droits humains (Human Rights Due Diligence Guide), élaboré par le Global Compact Network France et Shift Project ; ou encore le Guide pratique sur le reporting en matière de droits humains (Human Rights Reporting Handbook), développé par Mazars et Shift Project. Les outils d’évaluation sont ceux qui permettent aux entreprises et aux autres acteurs de mesurer et de communiquer sur leurs performances en matière de droits humains. Delphine Patetif évoque comme exemples le Corporate Human Rights Benchmark (CHRB), qui classe les entreprises selon leur respect des droits humains ; ou encore le Reporting and Assurance Frameworks Initiative (RAFI), qui propose des cadres pour le reporting et l’assurance en matière de droits humains.

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